Mercredi 12 août 2015
Nous habitons en région parisienne, mais nous sommes en Corse, près de Bastia, dans ma belle-famille, depuis quelques jours. Nos garçons y sont depuis deux semaines, les petits veinards. C’est donc un Bastia-Nice-Trondheim que nous allons effectuer en avion !
Oui, un vol direct Nice-Trondheim, ça existe car les norvégiens aiment venir en vacances sur la Riviera. Tant mieux ! Surtout que ce vol nous coûte nettement moins cher que Bastia-Nice, hum… L’avion était donc rempli de norvégiens qui rentraient de vacances, vu que nous sommes le 12 août, soit en fin de saison pour eux (leurs enfants reprennent l’école sous peu).
C’était un peu difficile, cependant, de passer des 33° ensoleillés de Corse aux 13° pluvieux de Trondheim, il faut l’avouer… mais quand on aime ! (et puis en vrai, cela faisait deux jours qu’il faisait un temps orageux pas terrible en Corse).
Nous récupérons notre voiture de location pour tout notre séjour, une Suzuki Scross sx4 à boite automatique, que nous laisserons à Bergen moyennant un petit supplément. Nos bagages tiennent tout juste dans le coffre.
Nous avons réservé à l’avance sur Airbnb un chalet pour cette première nuit, pas très loin sur la route de Trondheim (car l’aéroport est assez loin de la ville), au bord d’un petit lac, Jonsvatnet, pour commencer en douceur. Cependant, nous n’avons pas encore de carte routière du coin, et celle que j’avais téléchargé sur ma tablette via Google Maps refuse de se charger. Bon, il y a un GPS dans la voiture, et j’avais fait quelques copies d’écran, donc on trouve notre chemin pour aller trouver ce petit chalet perdu. En rencontrant même un arc-en-ciel.
Les chalets perdus, c’est une spécialité norvégienne. Perdus, mais pas isolés, car il y en a partout, des “hytte” ! Les norvégiens sont beaucoup à en avoir un, voire plusieurs, pour leurs week-ends et leurs vacances. Le territoire Norvégien est donc parsemé de ces chalets même dans les coins qu’on aurait pensé les plus paumés. Équipés sommairement, mais coquets dans le style nordique rustique.
Le nôtre n’a pas d’eau courante, et les toilettes sont à combustion, ça fait un bruit assez space, mais bon, ça marche et c’est mieux qu’au fond du jardin ! (j’ai un souvenir de mon séjour de 1981 avec mes parents où la grande maison que nous avions louée n’avait que des toilettes au fond du jardin… ). Pour arriver au chalet, il faut passer par un petit chemin forestier un peu boueux, et franchir un très joli petit portail, avec la date du chalet d’origine, 1945.
En fait, il y un évier, un lavabo et même une douche dans ce chalet très confortable ! mais ils utilisaient l’eau du lac, et un an après la rénovation du chalet où ils avaient installé tout ça, la règlementation a changé et il est devenu interdit de faire ça, donc tous les arrivées d’eau ont été coupées. Nous avons donc un grand bidon d’eau à disposition.
Le chalet comporte une belle terrasse donnant sur le lac (où nous voyons des avirons), un grand séjour plein d’instruments de musique, une salle à manger-cuisine, la salle d’eau (sans eau, donc), et une chambre. L’autre chambre pour les garçons est dans un autre mini-chalet à côté.
On allume le chauffage, et on part faire des courses à l’aveuglette au GPS. Dans les deux premières stations-services visitées, nous n’avons pas trouvé la carte routière que nous voulions, celle de “Sør Norge – Nord”, càd la carte du Nord de la Norvège du Sud. Oui. On trouve quand même facilement un Coop. Au menu de notre dîner, spaghetti et karbonader (un genre de boulette de viande en forme de steak hâché), et yaourts vanille et framboise (en grands pots).
On profite un peu du séjour confortable, les enfants aiment le rocking-chair. Il est déjà 23h30… Demain, nous irons visiter Trondheim avant de démarrer la vraie route !
Chiffres du jour : 3 tunnels.